Peut-on avoir un handicap et concourir normalement ? Ophélie de Favitski est une jeune femme, qui a perdu la vue à cause d’un cheval, et qui, à force de persévérance et d’engagement, est aujourd’hui une cavalière de haut niveau.
Comme d’habitude, des gens – bien intentionnés et ayant besoin de sauver le monde, (cf le dicton l’enfer est pavé de bonnes intentions) – ont décidé de pondre une loi pour protéger les handicapés, c’est-à-dire les rendre plus handicapés qu’ils ne le sont, c’est-à-dire les intégrer en les excluant : l’accès aux épreuves fédérales d’équitation leur sera interdit dans les mêmes conditions que les autres cavaliers.
C’est pourquoi Ophélie de Favitski vous demande de signer la pétition lui permettant de continuer à participer aux concours pour gens dits normaux.
Regardez-la :
https://www.youtube.com/watch?v=sQxC0p9D1XUVoici le texte de sa pétition :
Je suis une cavalière non-voyante qui pratique la compétition tant en épreuves handisport qu’en épreuves valides en bénéficiant d’aménagements qui me permettent de compenser mon handicap : je suis un cheval guide qui précède ma propre monture sur le tracé, et dont le cavalier me donne des indications de direction. Titulaire du BPJEPS que j’ai obtenu sans modification du niveau technique demandé, j’ai fait mes preuves depuis plusieurs années sur des épreuves jusqu’à 1,10m sans jamais me mettre en danger ni créer d’incident.
Le règlement interdit désormais aux cavaliers non-voyants de s’engager sur des épreuves supérieures à 95 cm. Pire encore, je me suis récemment vu refuser le droit de participer à un concours complet, au motif que franchir des obstacles fixes menacerait ma sécurité. Mon parcours de cavalière m’a pourtant largement formé à maîtriser ces difficultés.
Être porteur d’un handicap implique nombre de combats et de restrictions dans la vie quotidienne, et se réaliser par le biais de sa passion est d’autant plus important. L’impératif de sécurité est tout à fait légitime, mais il ne doit pas être un frein à l’épanouissement sportif et à la volonté de progression, dès lors que le cavalier a démontré ses capacités techniques.
Je demande donc à ce que je puisse – ainsi que tous les cavaliers non-voyants qui auraient fait la preuve d’un niveau technique en rapport – participer aux épreuves fédérales au même titre que n’importe quel autre cavalier, en bénéficiant des aménagements qui leur permettent de le faire.
A partir du moment où la Fédération Française d’Equitation juge son niveau approprié, quelqu’un d’autre peut-il être juge ? en toute advertance non. Chaque cas est un cas particulier et à ce niveau seuls les experts peuvent juger, pas un bon samaritain derrière son bureau.
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